Comment définir un management de qualité, à savoir priorisant la qualité relationnelle ainsi que la promotion de l’entente interpersonnelle et sociale, selon le prisme de l’art équestre ?
Si le cavalier est le manager, le cheval est son équipe.
Comme le cavalier, le manager doit parvenir à accepter de ne pas tout maîtriser, il doit demeurer humble envers lui-même et sincère avec son équipe.
Le manager, comme le cavalier, doit en permanence être réceptif aux messages qui lui sont envoyés et apprendre à les décrypter.
Tout comme un cheval ressent l’état émotionnel du cavalier, une équipe perçoit les forces et les faiblesses de son manager : selon le profil de l’équipe, celle-ci utilisera positivement ou négativement cette perception. Le manager doit en être conscient et adapter sa posture, son positionnement, son mode opératoire, comme le cavalier va exercer son art équestre en s’adaptant à chaque cheval et utiliser ses qualités au service de son art.
Le manager doit faire alliance avec son équipe, lui faire confiance, trouver les moyens, la bonne formule, son alchimie de management pour délivrer des impulsions claires afin de les mener sur le bon chemin, et au final donner confiance.
La confiance ainsi instaurée doit permettre à une équipe de devenir proactive dans le processus managérial et non seulement réactive à la sollicitation ou face à une situation problématique.
Le manager doit ainsi forger et former un système avec son équipe, trouver les clefs créant l’interaction, trouver l’équilibre entre « trop de main » (empêcher) et « pas assez de main » (laisser).
Le manager doit susciter un climat propice à cette collaboration fluide, au-delà de toute « brutalité » ou « laxisme », dans la clarté, le calme et l’apaisement.
Le manager doit enfin se remettre en question pour tendre à cette fusion entre lui et son équipe, comme le cavalier avec son cheval – l’exemple extrême étant l’image du centaure.
Le management est une histoire d’interaction positive avec ses collaborateurs.
Comme en équitation, le management relève d’un équilibre subtil entre l’action (donner un ordre) et la réflexion (laisser faire) : la justesse d’une action repose sur la réflexion préalable, indispensable, comme le soupir l’est entre deux notes de musique.
Un bon manager doit sourire pour faire sourire les autres, afin qu’ils induisent une démarche positive et par ailleurs impulser une dynamique.
Un bon manager doit par cette interaction positive convaincre et faire vivre les changements comme des opportunités, afin de valoriser les contributions de chacun.
Pour clôturer cette comparaison, je citerai Alexis L’HOTTE, général français et écuyer en chef du Cadre noir, pour définir en trois mots un bon manager : « calme, en avant, droit ».