La France détient avec l’Allemagne un passif conflictuel majeur, à tel point que deux guerres mondiales les ont fait se confronter en l’espace d’une seule moitié de siècle. Tant de souffrances, tant de rancunes, tant d’horreurs, au prix de millions de morts et de désastres multiples.
Et pourtant : la seconde moitié de ce même 20ème siècle a vu s’enraciner une entente et une paix solides entre ces deux pays. La construction de l’Europe n’a été rendue possible que par leur rapprochement, leur lien devenu fort. Un tel résultat a été voulu par deux hommes qui ont su braver l’histoire, l’accélérer et librement décider qu’il était devenu indispensable de sceller une amitié et une entente entre leurs deux nations : le président De Gaulle et le chancelier Adenauer. Cet accord aurait pu paraître improbable en 1945, et pourtant, moins de 20 ans après, en 1963, était en effet signé le traité de l’Elysée, scellant par cette coopération la réconciliation entre la France et la RFA. Retenons par cet exemple historique qu’un accord est ainsi toujours possible. Toujours.
Plus tard, un autre président et un autre chancelier sauront entretenir cette confiance mutuelle, cette qualité relationnelle malgré leurs divergences politiques, et surtout sauront défendre un projet commun, européen là encore, devant garantir une entente des nations et une paix durable.
