POURQUOI CHOISIR LA MEDIATION PROFESSIONNELLE ?

« Que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas ? »

Paul Valéry

Dans le cadre de conflits interpersonnels de diverses origines, la médiation peut très souvent s’avérer être un mode de résolution tout aussi solide, voire même plus résistant dans le temps qu’une action en justice, du fait que la médiation apporte plus de garanties, tant dans les termes de l’accord trouvé qu’au regard de la satisfaction partagée par les personnes lorsqu’elles parviennent effectivement à définir ensemble une solution.

La médiation professionnelle permet une stricte confidentialité des échanges, l’action en justice étant quant à elle publique.

La médiation professionnelle s’avère un processus plus rapide et donc moins couteux qu’une action en contentieux, quelle que soit la juridiction, en l’occurrence administrative, civile ou pénale.

La médiation professionnelle repose systématiquement sur un engagement libre et éclairé des parties prenantes, qui auront la possibilité, au sein de cet espace choisi en autonomie et en responsabilité, de ne pas subir la décision d’un juge, mais de la prendre ensemble et de la définir de telle manière qu’elle convienne à toutes les deux.

La médiation professionnelle focalise son action sur la relation interpersonnelle, à contrario d’une décision de justice qui tend à prendre parti pour l’une ou pour l’autre, avec comme conséquence pour celle qui a perdu l’émergence d’un sentiment d’injustice ainsi que l’altération de la relation avec celle qui a gagné.

En synthèse : un médiateur professionnel a pour mission, non pas de faire émerger une solution, mais de réinstaurer une relation entre les parties qui, sur la base d’une compréhension réciproque et d’une confiance ainsi retrouvée, sauront par elles-mêmes définir dans un second temps leur propre solution, communément élaborée, satisfaisante pour chacune, faisant alors sens car adaptée à leur situation ainsi qu’au contexte, gage de son respect et de sa pérennité.

Le rôle du médiateur professionnel et les différentes étapes d’une médiation

« Ce qui est possible mérite d’avoir sa chance »

Albert Camus

Le médiateur ne détient ni n’exerce aucun pouvoir : ni de décision, ni de conseil, ni d’expertise technique.

Le médiateur se distingue en cela d’un arbitre, d’un conciliateur, d’un juge : il ne sanctionne pas, il ne tranche pas, il ne détermine pas les tords, il ne décide pas, il n’impose pas, il n’influence pas, il ne propose même pas.

Le médiateur favorise le dialogue et la relation : il a pour mission d’amener progressivement les personnes à se comprendre, à se retrouver, afin qu’elles élaborent leur propre solution au conflit qui les oppose.

Le médiateur est le garant de la qualité relationnelle entre les personnes : il régule la relation entre elles, il facilité les échanges, il soutient leur implication et leur motivation à régler leur conflit.

Le médiateur fait passer les messages entre les personnes : il déclenche la réflexion, structure la pensée, clarifie, permet ainsi aux personnes de leur faire partager la même vision de ce qui se passe entre-elles.

Le médiateur accompagne enfin les personnes vers une prise de décision libre et éclairée : il les aide à rechercher la solution la plus satisfaisante possible, ou la moins insatisfaisante, du moins celle qui leur convienne.

En synthèse : la mission du médiateur consiste à instaurer et à maintenir entre les personnes un dialogue clair, constructif, rationnel, centré sur les enjeux importants pour elles, ouvrant à la résolution de leur conflit. Il accompagne, aide ainsi les personnes pour qu’elles puissent trouver leur propre solution.

Ce processus de médiation se déroule en trois temps :

  • Cette démarche débute systématiquement par un premier contact entre le médiateur et chaque personne : afin de leur expliquer en quoi consiste la démarche de médiation, quelles sont les règles de ce processus structuré, de répondre à leurs questions, de lever leurs craintes et représentations, et enfin pour recueillir, suite à cette information éclairée, leur consentement.

  • Puis est organisé un entretien individuel entre chaque personne et le médiateur : cet espace strictement confidentiel permet à chacune d’exprimer sa perception du conflit, son vécu, ses attentes et ses objectifs.

  • Enfin, est organisée une réunion conjointe entre les deux personnes et le médiateur : cet espace, toujours strictement confidentiel, a pour objectif de réinstaurer le dialogue, une compréhension mutuelle et une confiance partagée, permettant aux deux personnes de cheminer vers la définition de leur solution, de leur accord, ainsi co-construit et librement consenti.

L’offre de suivi de votre médiation

« Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »

Gandhi

A l’issue de la médiation, l’accord définit entre les personnes pourra, sans que ce soit une obligation, être écrit : la décision relèvera des personnes concernées.

Le médiateur aura quant à lui pour unique obligation de transmettre au commanditaire un compte-rendu de mission : ce document stipulera, outre l’objet de la médiation, les dates des différentes rencontres et réunions, ainsi que l’issue de la médiation, à savoir l’élaboration ou non d’un accord. Les termes de cet accord pourront y être détaillés, uniquement si les personnes l’autorisent, notamment si leur connaissance s’avère nécessaire à sa mise en œuvre.

Dans l’hypothèse où un accord soit formalisé, voire homologué : le médiateur peut aider les personnes à sa rédaction, mais il ne le rédige pas, ni le co-signe.

Rappelons que durant la démarche de médiation : le médiateur garantit aux personnes son positionnement neutre, impartial et indépendant, tant vis-à-vis du commanditaire que de la ligne hiérarchique des personnes concernées et de la sienne.

A l’issue de la médiation, le médiateur peut, à la demande des personnes ou du commanditaire, proposer d’assurer un suivi de la démarche : cet accompagnement aura pour objectif d’aider à la mise en œuvre de l’accord défini, voire d’ajuster certains points opérationnels, toujours selon le même positionnement.

Le médiateur sera par ailleurs à disposition des personnes et du commanditaire pour renouveler la démarche si le conflit entre les personnes était amené à réapparaître : cette démarche pourra être précédée d’échanges téléphoniques ou écrits entre les personnes et le médiateur, ce dernier garantissant pareillement leur stricte confidentialité.

EN ROUTE VERS LA QUALITE RELATIONNELLE ET L’ENTENTE INTERPERSONNELLE

« Le métier de marin pousse ceux qui le professent à vouloir connaître les secrets de ce monde. »

Christophe COLOMB (Livre des prophéties)

La médiation professionnelle vous permet réellement d’envisager la résolution de votre conflit : une fois cela acquis, vous serez en capacité de retrouver enfin une perspective positive dans votre quotidien, vous pourrez à nouveau envisager de dialoguer sereinement et surtout, vous pourrez considérer l’autre comme une personne singulière, détentrice d’idées toutes aussi légitimes que les vôtres, qu’il s’agira de comprendre et d’intégrer au regard de votre volonté partagée de tout faire pour parvenir à vous entendre sur une position commune.


Le fait de ne plus envisager l’autre autrement qu’avec cette volonté de le reconnaître tel qu’il est et dès lors accepter le principe qu’il soit sincère dans ses démarches et comportements (pour ce qu’il pense, ce qu’il dit et ce qu’il fait) est une étape clef, tant pour lui que pour vous-même : il s’agit en effet d’un palier indispensable permettant que s’instaure une qualité relationnelle authentique, assurant et renforçant la solidité, donc la pérennité de votre accord ainsi trouvé pour que cesse le conflit existant.


Outre cette perspective, la qualité relationnelle ainsi ancrée sera en effet la meilleure garantie pour que le conflit ne ressurgisse pas, ni que d’autres apparaissent : car lorsque l’on a appris à écouter pour comprendre l’avis de l’autre, et lorsque l’on détient cette capacité à tenir compte de ses arguments pour les imbriqués à ses propres opinions, il devient alors possible de pareillement comprendre qu’il ne s’agit plus de devoir ferrailler pour imposer son point de vue, dont on pense qu’il est le bon, mais plutôt de se dire que l’on a plus de chance d’approcher la meilleure solution qui soit en unissant nos idées et nos analyses à celles de l’autre.


Parvenir ainsi à dialoguer, à réfléchir ensemble, à travailler conjointement, à partager un moment et un espace de vie, dans un climat serein et apaisé, n’est-ce pas ce que nous désirons toutes et tous ? Ce climat relationnel s’appelle l’entente : si nous devions employer une métaphore, nous serions alors ensemble sur un bateau que nous parviendrions à manœuvrer de manière coordonnée, déployant une navigation de haute qualité relationnelle, sous le ciel bleu et le soleil éclatant de l’entente interpersonnelle.