Les personnes désireuses de rentrer dans un processus de médiation ont comme droit absolu l’exercice de leur liberté individuelle, du début à la fin. Ainsi doivent-elles adhérer à la démarche pour y entrer, en toute clairvoyance et peuvent-elles décider à n’importe quel moment, là encore librement, d’en sortir et d’arrêter.
Le médiateur professionnel, quant à lui, a le devoir absolu d’informer les personnes de ce qu’est et implique une démarche de médiation, donnant ainsi à connaître tous les éléments permettant aux personnes de prendre la décision de s’y engager ou non. Mais il a aussi et surtout le devoir intangible de respecter le principe de stricte confidentialité des propos échangés avec lui, ainsi que ceux partagés entre les personnes.
Entrer en médiation, c’est comme entrer dans une chambre de développement photographique, du temps ou l’argentique était reine ! Une fois à l’intérieure, une lumière rouge y est allumée et l’entrée dans cette pièce est ainsi rendue interdite à toutes autres personnes, averties par une même petite lumière rouge située à l’extérieur. Ce qui se passe à l’intérieur ne doit être ainsi porté à la connaissance de personne d’autre.
Le médiateur professionnel, neutre et impartial, est aussi et surtout indépendant de toute autorité officielle et hiérarchique. Il ne doit être influencé par quiconque et ne rendre compte à quiconque de ce qui se dit au cours des entretiens et réunions avec les personnes en médiation. En dehors de cette règle absolue, tel le sceau apposé sur un pli secret qui jamais ne doit être décacheté, il contreviendrait aux règles déontologiques qui régissent la profession et mettrait en péril l’aboutissement de la médiation engagée.
Sans confidentialité stricte, aucune liberté de parole ne peut être garantie, donc aucune confiance partagée et dès lors, aucun succès de la démarche.