La médiation s’enracine progressivement dans notre paysage judiciaire et sociétal. Une acculturation est en marche, cependant à un rythme que l’on peut juger bien trop lent, tant ce changement de paradigme s’avère nécessaire au regard des mutations profondes de notre environnement personnel, professionnel et social. Les conflits augmentent et révèlent à la fois les tensions extrêmes auxquelles nous sommes tous confrontées, tant individuellement que collectivement. Notre qualité relationnelle est ainsi mise à mal et tend à se fragiliser, voire à se dégrader fortement et profondément, jusqu’à devenir friable par la violence de certaines situations.
Face à ces mutations systémiques, à ces évolutions fortes et rapides, il devient prioritaire d’agir fortement pour inverser la tendance décrite et ainsi renforcer la qualité relationnelle et l’entente, interpersonnelle et sociale. Elles constituent en effet les fondations de tout le reste, dans chaque sphère de notre existence. Comment par exemple, dans le domaine professionnel, envisager de développer une activité, construire un projet, majorer la qualité d’une action ou d’un engagement collectif si à l’origine, les personnes ne se parlent pas, ne dialoguent pas, ne s’entendent pas, ne se comprennent pas et ne travaillent pas dans le respect, en cohésion ?
Les conflits présents ou à venir, qui empêchent toute dynamique positive, se doivent d’être traités et résolus : les médiateurs professionnels sont formés pour accompagner les parties prenantes d’un conflit, désireuses et volontaires pour en sortir, à trouver par elles-mêmes une solution, un accord. Grâce à la maîtrise d’un processus précis, structuré et rationnel, la médiation professionnelle est ainsi efficace et adaptée à toutes les situations conflictuelles, quel que soit le contexte et l’environnement.