Halte au feu … besoin de respirer !

Les vacances sont faites pour déconnecter du quotidien, recharger les batteries, pour tenter de s’extraire de nos soucis, du stress, des sollicitations multiples qui nous taraudent …etc. Car force est de constater que nous sommes en effet les uns et les autres soumis chaque jour à une pression constante et à un rythme infernal, jusqu’à nous retrouver, notamment dans notre sphère professionnelle, comme plongés en apnée dans des profondeurs parfois dangereuses.

Une partie de nos vacances sert ainsi, non pas à nous reposer et à nous régénérer, mais à préalablement remonter à la surface, pour de nouveau parvenir à respirer et recouvrer une vie je dirais tout simplement normale. Or, il faut parfois beaucoup de temps pour cela, empiétant sur celui consacré à réellement nous détendre et nous renforcer. Et plus cette étape préalable sera longue, plus le bénéfice des vacances adviendra ténu et limité dans le temps, pour ainsi très rapidement de nouveau se retrouver la tête sous l’eau ; ce qui au quotidien impactera sur notre qualité de vie, tant au travail qu’en dehors, donc sur notre qualité relationnelle, amplifiant le risque d’émergence de tensions, de conflits et de mésententes interpersonnelles et sociales.

Ayons dès lors prioritairement cela en tête dès le redémarrage de notre travail et de notre vie quotidienne : sachons produire l’effort et soyons attentifs à tout faire pour parvenir à garder la tête hors de l’eau, faisant en sorte que notre priorité consiste, non pas à courir plus vite pour ne pas perdre le fil, mais bien au contraire à ne pas saisir le fil qui nous fasse immanquablement replonger, car à défaut, nous courrons individuellement et collectivement un grave danger.

Par ailleurs, à l’instar des feux de forêt qui à la moindre étincelle, dans un contexte de températures caniculaires cumulées à un vent fort soufflant en rafales, peut très vite se transformer en un brasier incontrôlable ; sachons dès lors ne serait-ce que ralentir un peu, lutter ou esquiver dans la mesure du possible face à la pression que l’on nous impose, car sinon, il arrivera qu’un détail, une simple parole ou un fait anodin fassent l’effet d’une telle étincelle : nous serons alors déstabilisés, énervés, avec pour conséquence qu’éclate et s’embrase en nous, puis autour de nous sans le vouloir, un conflit nouveau ou la résurgence d’un ancien, une rupture de l’entente jusqu’alors convenue, une qualité relationnelle instaurée qui d’un coup s’effritera brutalement et nous fera alors trébucher, voire parfois il faut le reconnaître, littéralement sombrer.

Sachons nous évertuer à prendre un peu de distance, apprenons à lâcher prise, tentons de relativiser – ce qui est tout sauf simple ! Soyons attentifs à l’émergence de ces petites contrariétés ou autres irritations et faisons en sorte, outre de les identifier, de pouvoir les désamorcer au plus vite, car il est toujours plus facile d’éteindre un feu à son démarrage, dès l’apparition d’une petite fumée, que lorsqu’il commence à détruire tout un pan de forêt. Pensons vraiment à nous, à nous préserver, à prendre soin de notre qualité relationnelle, à entretenir la bonne entente et à oser recourir à la médiation professionnelle si nous sommes en difficultés face à un conflit qui apparait ou s’installe, ceci avant qu’il ne soit trop tard : il s’agira en l’espèce d’un acte non pas honteux mais extrêmement courageux et lucide !

Que les managers comprennent également que la médiation n’est pas un aveu de faiblesse, un effet de mode ou de manche et que préserver la Qualité de Vie au Travail, la qualité relationnelle et la bonne entente interpersonnelle et sociale au sein de son équipe n’est pas une option, un luxe, mais bien la priorité n°1 de leur action !