La profession de médiateur est récente, au même titre que la médiation émerge, évolue et se développe peu à peu dans différents domaines, différentes sphères, y compris au sein de l’institution judiciaire.
Des formations existent, courtes ou plus longues, diplômantes pour ces dernières ; l’objectif étant de professionnaliser le métier de médiateur afin de pouvoir répondre aux enjeux humains présents et aux difficultés qui s’annoncent immanquablement, dans un contexte de tensions en collectivité qui ne cessent de s’accroître. Ceci implique pour l’heure de la faire connaître, d’en diffuser le concept et ce qu’elle permet, afin qu’elle passe en quelque sorte au-dessus des radars sociétaux et qu’elle s’impose, puis s’enracine comme la méthode de référence de résolution des conflits, quelles qu’en soient les origines.
De nombreuses écoles et universités proposent ces cycles de formations, selon diverses approches et tendances, à l’instar d’autres cursus : ainsi, la formation de psychologue présente-t-elle également cette diversité, entre courant psychanalytique, psychologie cognitivo-comportementale et autres.
Cet ensemble à facettes constitue une richesse, offre une liberté de choix, un arsenal permettant aussi d’adapter éventuellement les profils et les approches aux types de problématiques traitées. Une coopération entre centres de formation peut et doit selon moi exister, s’envisager, se concevoir, se construire, ainsi des ponts se créer, des complémentarités s’exercer ; car de la diversité nait le progrès, les remises en questions d’où émergeront des avancées théoriques et pratiques pour espérer, y compris à court terme, atteindre un niveau d’évolution tangible et surtout continu des connaissances et compétences.
Le champ des possibles est large en la matière, allant bien au-delà d’une simple cohabitation telle qu’actuellement constatée, voire du dédain, ou pire du mépris comme certains aiment à l’exprimer, par ailleurs souvent haut et fort. Or, pourquoi dans le domaine de la médiation les différents instituts en sont-ils à s’ignorer, voire se détester ? Paradoxe pour ceux qui prônent l’entente sociale de tirer à boulets rouges sur les confrères, prétextant être dans le vrai et les autres dans le faux !
Les médiateurs s’apparentent selon moi à la corporation des pêcheurs : ainsi, qu’ils pêchent en mer, en lac, avec un navire ou une barque, un carrelet, un casier, à la ligne ou encore à pied, … peu importe, ce sont tous des pêcheurs ayant une utilité ! Même si les uns considèrent que les autres pêchent mal, insuffisamment en quantité ou de manière inappropriée, ils pêchent cependant du poisson et participent à nourrir la population humaine. Rapporté à l’effort produit pour développer la pratique de la médiation afin que les conflits grands ou petits, anodins ou plus graves, soient résolus de manière amiable, solidement et rapidement, chaque acteur pratiquant la médiation selon une pratique professionnelle apprise, validée et maîtrisée est important, mérite respect et considération, entraide et solidarité de la part d’une profession qui a la volonté et le devoir de se structurer, mais qui doit avant tout je pense apprendre à s’unir, au-delà des querelles de clochers s’agissant de leurs différentes options quant à la manière d’exercer leur art.
Ceux qui prônent l’inverse ne sont que des pilleurs d’océans, pratiquant le chalutage de fond, dotés de filets lestés qui abrasent les fond marins, détruisant la flore et massacrant les réserves de poissons, juste pour se targuer d’être les meilleurs.
L’action de médiation est essentielle et prioritaire, tant pour les individus que pour la collectivité : ainsi, même si elle peut apparaître imparfaite aux yeux de certains, mieux vaut l’imperfection que l’absence de tentative. Aux pourfendeurs de vérité et à l’encontre de tous les critiques et détracteurs professionnels, de la lucidité et surtout de la tolérance s’il vous plait, même si ce mot en dérange certains …