Les scientifiques ou autres théoriciens de la pensée, parfois hermétiques à toute approche empirique, ont pour vocation de généraliser, de rendre certain, de démontrer, d’apporter des réponses à des problèmes, ceci de manière univoque et explicite.
Les penseurs sans cadres ni limites, notamment essayistes ou philosophes, ont quant à eux pour but de douter, de poser des questions, de sans cesse déstabiliser et d’ouvrir des portes plutôt que de trouver des solutions certaines, car étant eux-mêmes certains qu’elles n’existent pas ou trop rarement !
Ces deux manières de penser sont l’une et l’autre indispensables, complémentaires et doivent s’articuler, alternativement se suivre ou se précéder. Ainsi la science ne peut pas tout et ceux qui pensent l’inverse se trompent et trompent les autres. L’apport de la philosophie est ainsi des plus capital. Ce sont deux pièces essentielles d’un puzzle participant au progrès des connaissances, jusqu’à parfois l’ébauche de certitudes, voire de vérités.
De manière plus large, chacun d’entre nous est lui-même une pièce d’un puzzle : celui de sa famille, du travail, de son quartier, d’une association, de son pays et même du monde. Or, un puzzle a besoin de toutes ses pièces pour exister. Chacune est importante, doit être à sa place pour qu’ensemble, le puzzle prenne forme.
Penser a par ailleurs pour objet la réalisation de ce grand puzzle qu’est la compréhension du monde et des personnes qui nous côtoient.
Dès lors, apprenons à réfléchir, à envisager l’autre comme une personne indispensable à sa propre existence. Apprenons à envisager l’autre par ce prisme de l’interdépendance et d’une interaction positive : alors, nous pourrons envisager la recherche de l’entente comme devant être prioritaire sur tout le reste.
