Le titre de cet article est une citation de Charlotte Savary, extraite de son ouvrage « Et la lumière fût ». Ses mots résument ce en que je crois fondamentalement, à savoir que la confiance est une vertu, un allié, la fondation de toute construction. D’aucuns n’y croient pas, ne veulent croire en cette ouverture, pensent que la défiance, la trahison ou l’abandon l’emportent toujours à un moment, remettant en question son principe au même titre que celui de l’honnêteté ou de la loyauté.
Je pense et veux croire quant à moi en la possibilité que la confiance soit plus forte. A l’instar d’Albert Camus qui disait « ce qui est possible mérite d’avoir sa chance », je souhaite mettre au cœur de mon action la confiance, même fragile, incertaine, car d’elle dépend en fait tout le reste. Elle est en effet une amorce ; sans elle, rien ne me semble paradoxalement possible, solide et durable. Certains doutent et douteront justement qu’elle puisse résister au temps et aux épreuves. Faire confiance, donner sa confiance est en effet un acte courageux, inaccessible pour ces personnes négatives : sauf que ce n’est pas une raison pour affirmer assurément leur point de vue comme étant la vérité !
Comment mieux résumer mes propos, mes pensées et ma conviction inébranlable en la confiance que par la force de ces quelques mots d’Éric Tabarly, extraits de ses « Mémoires du large » : « la confiance est un élément majeur : sans elle, aucun projet n’aboutit ». Alors, inscrivons la confiance en nous, en l’autre, dans notre culture citoyenne du vivre ensemble et dans nos actions du quotidien. Peut-être serons-nous parfois déçus par ceux qui voguent invariablement à contre-courant de l’air du temps, qui se veut durable et solidaire. Faisons fi de ces personnes, essayons et essayons encore, avec opiniâtreté, chacun et ensemble ; unissons-nous et alors nous parviendrons à transformer la défiance en confiance, le conflit en entente et feront émerger une qualité relationnelle qui chaque jour sera notre navire commun.
