La culture française du conflit, prévalente sur celle du compromis.

Chantal ARENS, ancienne Première Présidente de la Cours de Cassation de Paris, disait : « la France est une société dans laquelle prévaut la culture de conflit sur la culture du compromis ».

Nous sommes ainsi un peuple régicide et un peuple contradictoire, prônant la fraternité et souhaitant le progrès social, mais ayant pour certains d’entre nous le réflexe pavlovien de la voix systématiquement contestataire, de la revendication perpétuellement insatisfaite, de l’opposition permanente, de la lutte, de la confrontation, voire du combat même s’il est voué à un échec en termes d’avancées ; alors que discuter et négocier peuvent mener à la compréhension, aux compromis positifs, et avec un peu de persévérance et de courage, au consensus.

Nous sommes aussi un pays profondément cartésien, alors quoi mieux qu’une réflexion rationnelle pour réfléchir sur l’intérêt de continuer dans cette voie ? Je vous propose ainsi une méthode enseignée à l’EPMN (Ecole Professionnelle de la Médiation et de la Négociation), dans le cadre notamment de la formation menant au diplôme de médiateur professionnel : à savoir le raisonnement aporétique, appelé aussi le « carré magique ».

Face à un problème conflictuel, il s’agit alors de se poser quatre questions :

  • Qu’est-ce que je gagne à demeurer en conflit ?
  • Qu’est-ce que je perds à demeurer en conflit ?
  • Qu’est-ce que je gagne à résoudre mon conflit ?
  • Qu’est-ce que je perds à résoudre mon conflit ?

Posez-vous ces questions et vous verrez que vous aurez plus à gagner en résolvant votre conflit qu’à y demeurer. Vous y gagnerez à minima la paix retrouvée et une sérénité intérieure, essentielle tout simplement pour sa propre qualité de vie et celle de vos proches.

Dès lors, tordons le cou à cette culture trans-générationnelle du conflit, arrêtons de la perpétuer et prenons notre destin en main pour évoluer dans un environnement qualitatif. Remettons l’humain, la relation et l’entente au cœur de nos existences.