Cette citation émane de Simon J. ORTIZ, écrivain et poète amérindien. Elle m’est toujours apparue si juste, si limpide, car chacun d’entre nous est différent : ainsi, affirmer une vérité unique est simplement à côté de la réalité.
Nous sommes tous différents les uns des autres, certains porteurs d’un handicap et d’autres non. Certains handicaps peuvent être visibles, sachant la plupart du temps les uns et les autres tout faire pour les éloigner de nos regards, évitant ainsi de les croiser ; d’autres sont invisibles et nous entourent sans le savoir, beaucoup plus nombreux que les premiers. Ce sont notamment les personnes neuro-atypiques, porteurs de troubles du spectre autistique, de troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, d’autres haut-potentiels intellectuels et émotionnels …etc.
Ces personnes n’ont ni plus, ni moins de valeurs que celles dites normales, elles sont simplement différentes. Sauf que notre lien social est rigide, normée au dernier degré et que l’inclusion, la prise en compte de ces différences, l’attention portée à l’autre en tant qu’individu unique, la considération que l’on peut lui porter sont annihilés par cette convention sociétale.
La mésentente interpersonnelle et sociale n’est ainsi pas uniquement due à une qualité relationnelle dégradée, mais peut l’être par une absence de relation, une incapacité de ces personnes au handicap invisible à communiquer, à interagir selon les normes établies, et non du fait d’un manque de volonté, voire un manque de respect ou de politesse.
La mésentente n’est pas uniquement due à une situation conflictuelle, elle peut être maladroite, induite par cette impossibilité à se comprendre, tant envers l’autre qu’envers soi-même. Dès lors, à chaque situation conflictuelle, à chaque difficulté ou obstacle relationnelle, posons-nous la question de savoir si la personne en face de nous est ignorante ou dans l’incompréhension, l’inaptitude à percevoir, ressentir, s’exprimer comme vous et moi.
J’espère que cette BD vous éclairera sur cette réflexion que je viens de vous proposer.