Le musée imaginaire, d’André Malraux.

Outre de vivement vous recommander de lire des ouvrages d’André Malraux, un de nos très grands écrivains, je souhaite plus particulièrement insister sur cet essai, « Le musée imaginaire ». Pourquoi ? Quel lien avec la médiation professionnelle direz-vous ?

Un lien détourné il est vrai, car il traite de l’accessibilité aux plus belles œuvres d’art exposées dans les plus grands musées aux quatre coins du monde, ceci notamment grâce à la photographie. André Malraux disait en effet : « le plus grand musée du monde, c’est celui qu’une bibliothèque d’images met à la disposition de chacun ». 

Il y analyse l’impact de cette accessibilité ainsi rendue possible pour tous, tant sur notre rapport à l’art, libéré des contraintes d’espace et de temps, que sur l’expansion de la connaissance, ainsi que notre manière d’envisager les différentes cultures du monde. Un apprentissage dès lors rendu moins académique, rompant avec la linéarité chronologique ou autres systèmes de classifications, décloisonnant ainsi les civilisations, les peuples et les styles pour envisager une vision tout à la fois globale, comparative, multidimensionnelle, rapprochant les cultures et les hommes.

Avec sa verve, son audace et sa flamboyance, André Malraux aurait très certainement fait l’éloge de notre époque et surement encensé ce qu’Internet permet à cet égard. Accéder à l’art et à la beauté permet de s’ouvrir aux autres, renforçant des liens, permettant d’en tisser d’autres, comme autant de sources de connaissances, de liberté, d’humanité et de tolérance.

Voilà ce que je retiens de cet ouvrage et que je vous transmets : l’importance et la force de pouvoir accéder à ce qui nous est inconnu comme première expression de notre liberté et comme ouverture à d’autres univers, d’autres civilisations, d’autres cultures, d’autres manières de voir et de considérer la vie : bref, une porte grande ouverte menant à l’entente interpersonnelle et sociale.