Un manager qui ne parvient pas à accorder sa confiance, qui ne délègue pas, qui veut tout savoir, tout contrôler, qui ne laisse aucun espace d’autonomie ou la moindre capacité à ses collaborateurs pour proposer ou prendre des initiatives, ne sera jamais un bon manager.
Tel un boa qui enserre sa proie et l’étouffe petit à petit jusqu’à l’asphyxier, ce type de manager présente une incapacité plurielle, qui aura pour conséquence de déresponsabiliser les membres de son équipe, de les décourager, de brider leurs potentiels, de s’amputer de leurs talents, de casser la qualité relationnelle et la dynamique d’équipe, jusqu’à plomber l’entente sociale et in fine provoquer sa dislocation.
Un management qui étouffe est polluant et dévastateur, tant pour les individus que pour le collectif. A contrario, en autonomisant, en faisant confiance, en responsabilisant, en cessant d’empêcher et en donnant toute sa place à la prise d’initiative ainsi qu’à une marge de manœuvre grandissante – même si les erreurs seront peut-être plus fréquentes, mais n’apprend-t-on pas de ses erreurs – , tout devient alors possible. De ce cercle vertueux se développera et s’enracinera une véritable qualité de vie au travail, une qualité relationnelle solide et un climat d’entente manifeste, source de tous les espoirs.