Les mots sont de véritables pièces d’or qui constituent notre plus grande richesse. Une richesse particulière, qui appartient à tout le monde et dont il nous appartient de la faire fructifier au bénéfice de tous.
Or, certains utilisent les mots au détriment des autres, à leur seul bénéfice, avec violence, manipulation, arrogance et intention de nuire : qu’ils soient combattus inlassablement, tant l’enjeu pour l’avenir de l’humanité est déterminant. Ces personnes sont diaboliques et nous entraînent dans un chao abyssal si nous n’y prenons garde.
Les mots se doivent ainsi de demeurer les plus nombreux possibles, afin que chacun puisse s’en emparer et exprimer grâce à eux une pensée, une opinion, un besoin ou un espoir. Si les mots disparaissent progressivement, si le langage devait perdre en capacité d’être précis, si leur évolution naturelle devait flancher au profit d’un langage atone, alors pourrions-nous avoir peur de totalement sombrer dans l’obscurantisme, le mensonge et la plus féroce barbarie, qu’elle soit notamment politique ou religieuse. Car moins nous utilisons de mots, plus il devient facile pour les aboyeurs professionnels de construire une parole réductrice, violente, donc terriblement efficace, faute de pouvoir y opposer d’autres arguments pertinents.
Notre survie dépend ainsi des mots. Grâce aux mots, à la parole juste, l’injustice et la violence reculent : ainsi, « mettre les points sur les i » empêche de « mettre son poing dans la figure de l’autre », tout simplement ! Mais encore faut-il les connaître, les comprendre et les employer avec justesse : l’enseignement des langues, l’acculturation à la littérature, l’éducation parentale qui privilégie l’écoute et le langage aux « gestes », le dialogue et sans cesse l’explication plutôt que l’imposition constituent dès lors notre défi commun.
Chaque mot est une parcelle de liberté, un manifeste d’humanité. Chaque mot est telle une note de musique : apprenons à jouer avec les mots, comme le fit sublimement Claude NOUGARO et alors parviendrons-nous à nous entendre.
Les mots
Les mots divins, les mots en vains,
Les mots de plus, les motus
Les pour rire, les mots d’amour
Les mots dits pour te maudire
Les mots bruissant comme des rameaux
Les mots ciselés comme des émaux
La faim de mots, la soif de mots
Qui disent quelque chose
Les mots chéris qui sur mes lèvres
N’ont pas trouvé leur place
Les mots muets, les mots buée
Comme un baiser sur la glace
Les mots bouclés, clés de l’espace
Les mots oiseaux qui laissent des traces
Les mots qui tuent, les mots qui muent
Les mots tissant l’émotion
Les mots pâlis, les mots salis
Les mots de prédilection
Les mots qui te caressent comme des mains
Les mots divins, les mots devins
Les premiers mots
La faim des maux
Paroliers : Claude NOUGARO / Daniel GOYONE
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Rimes
J’aime la vie quand elle rime à quelque chose
J’aime les épines quand elles riment avec la rose
J’aimerais même la mort si j’en sais la cause
Rimes ou prose
J’aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche
Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche
Et la perle des pleurs avec l’œil des biches
Rimes tristes
J’aime les manèges quand ils riment avec la neige
J’aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons, rimons tous les deux
Rimons, rimons si tu veux
Même si c’est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s’en fiche
J’aime les manèges quand ils riment avec la neige
J’aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons, rimons tous les deux
Rimons, rimons si tu veux
Même si c’est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s’en fiche
J’aime la vie quand elle rime à quelque chose
J’aime les épines quand elles riment avec la rose
J’aimerais même la mort si j’en sais la cause
Rimes ou prose
J’aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche
Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche
Et la perle des pleurs avec l’œil des biches
Rimes tristes
J’aime les manèges quand ils riment avec la neige
J’aime les nains qui riment avec Blanche-Neige
Rimons, rimons tous les deux
Rimons, rimons si tu veux
Même si c’est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s’en fiche
J’aime la vie quand elle rime à quelque chose
J’aime les épines quand elles riment avec la rose
Rimons, rimons belle dame
Rimons, rimons jusqu’à l’âme
Et que ma poésie
Rime à ta peau aussi
Rimons, rimons belle dame
Rimons, rimons jusqu’à l’âme
Et que ma poésie
Rime à ta peau aussi
Paroliers : Claude Nougaro / Aldo Romano
